walter scott
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 22/10/2006 à 15h10
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Question d'origine :
Bonjour, dans le cadre d'une dissertation je dois répondre à la question suivante:" à quel genre littéraire appartient walter scott".
mes recherches sur le net me parle de "genre romantique historique".
merci d'avance pour votre réponse
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 25/10/2006 à 07h44
Source (et suite) wikipedia.org
Comme il cherchait le moyen de se tirer des embarras qu'il avait accumulés comme à plaisir, il mit un jour la main sur un manuscrit qu'il avait depuis longtemps perdu de vue, le retapa et le publia. C'était Waverley (1814)! Walter Scott avait trouvé sa véritable voie. Pendant dix ans, il donne successivement tous ces romans historiques, vivement écrits, pleins de fraîches descriptions d'un pays pittoresque où revivent toutes les anciennes coutumes, tous les aspects héroïques, toutes les traditions poétiques, toutes les légendes naïves de la vieille Écosse.
Source : cosmovisions.com
Confirmation nous est donnée, dans Le Roman de Michel Raimond, au chapitre "le roman historique", du rôle de Scott comme chef de file du genre littéraire qu'est le roman historique et de son influence sur des auteurs français tels que Balzac, Vigny, Hugo,... :
Le goût de l'histoire, les progrès de l'historiographie ont joué leur rôle dans le développement du roman historique : la résurrection du passé, c'est le fait des historiens eux-mêmes autant que des romanciers : le discours de ceux-là a pu alimenter les propos de ceux-ci. Le roman historique ne s'oppose pas à l'Histoire comme le fictif s'oppose à la réalité, car l'Histoire n'est pas une série d'événements, ce sont des propos que l'on tient sur eux à telle ou telle époque. Il reste que le romancier, s'il s'arroge le droit de faire vivre, comme l'historien, de grandes figures historiques, se réserve la possibilité d'introduire à côté d'eux des personnages nés de son imagination. Chez Walter Scott, qu'ils fussent inventés ou historiques, les héros de ses romans étaient représentatifs des groupes humains auxquels ils appartenaient ; ils étaient certes marqués de traits individuels qui leur conféraient un caractère pittoresque, mais ils incarnaient la mentalité de leur temps et les croyances de leur race. Cedric, dans Ivanhoe représente à lui seul toute une période de l'Histoire : il représente le Saxon vaincu, soumis, la rage au cœur, à l'envahisseur normand. Il rêve d'unir sa pupille Lady Rowena au descendant des anciens rois saxons ; son fils, Ivanhoe a, lui, l'audace d'aimer Lady Rowena et de pactiser avec les oppresseurs. C'est chez Walter Scott dont le succès en France fut considérable que Vigny, Hugo et Balzac ont trouvé la conception de personnages typiques qui, loin d'être abstraits et purement moraux comme ceux du théâtre classique, pouvaient s'imposer au lecteur par leur relief individuel et incarner en même temps l'esprit d'un temps et d'une nation. Balzac, en particulier, dans son roman historique, Les Chouans, a emprunté à Walter Scott son idée du type représentatif : la description pittoresque d'un personnage recouvrait souvent un caractère typique.
[...]
Seul peut-être Balzac a compris la leçon de Scott dans toute sa profondeur, non seulement dans Les Chouans, mais dans toute La Comédie humaine. Avec lui, le roman historique s'effaçait au profit d'une peinture de la société actuelle. Il devait renaître après l'échec de la révolution de 1848, quand la conscience historique perdait de son acuité. Dans Salammbô, Flaubert applique à la narration historique les méthodes de la documentation minutieuse. Mais il se soucie peu de reconstituer le tissu quotidien de l'Histoire. Il développe un rêve qui lui permette d'échapper à l'étroitesse de la vie bourgeoise : l'Histoire pour lui est un « ailleurs » décoratif et pittoresque.
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