Question d'origine :
1°-J'aimerai savoir comment était organise, fonctionné le frontstalag 133 Mon père y a été interné au quartier de Guines à partir du 18 juin 40. Ce qui m'interpelle: le certificat de présence daté du 25 juillet 1940,est signé: Le capitaine Pansard major de cantonnement P.O. Le lieutenant Pousset chef du bureau de renseignement. Ces militaires appartenaient à quel commandement? Ils dépendaient de qui? 2°-Quelles etaient les origines de ces prisonniers, pays, CA Je pense que mon pére appartenait 16 eme corps d'armée en tant que infirmier du GACA de ce CA. 3°- le 16 eme CA à débarqué où en juin 1940, après avoir été évacué de Dunkerque ,et pasé un court séjour en Angleterre. Marci
Réponse du Guichet
Nous avons déjà répondu à plusieurs questions sur les frontstalags. Elles pourront vous guider dans vos recherches.
La question Prisonnier de guerre vous donne toutes les différentes adresses des services d'archives auxquels vous adresser et les principaux sites où trouver des renseignements sur l'organisation de ces camps.
En complément ce guide méthodologique, sur le site du musée de la résistance, celui des Archives nationales et le site des Archives nationales d'Outre-mer.
Autres questions qui pourraient vous être utiles :
Question Prisonnier de guerre 1940
Question Prisonnier Frontstalag 133
Question Evasion du frontstalag 192 à Laon
En complément :
-Prisonniers de guerre français de la seconde guerre mondiale, Wikipedia et sa bibliographie.
- Le titre le plus souvent cité :
La Captivité : histoire des prisonniers de guerre français : 1939-1945 / Yves Durand ; édité par la Fédération nationale des combattants prisonniers de guerre et combattants d'Algérie, Tunisie ...
- Un ouvrage en ligne :
La captivité des prisonniers de guerre, dirigé par jean-Claude Catherine
- Prisonniers de guerre " indigènes " : visages oubliés de la France occupée, Armelle Mabon en partie en ligne sur Google livres.
Dans ce dernier on apprend par exemple que l'organisation des frontstalags était très militaire et qu'il y avait dans chacun un responsable français pour l'éxécution des ordres portant sur la discipline, les corvéees, etc …
- Les organismes chargés des prisonniers de guerre sous le gouvernement de Vichy, M. Th. Chabord, Revue d'Histoire de la deuxième guerre mondiale, 10e année, n°37, janvier 1960.
Pour votre deuxième question, il semble difficile de savoir exactement quels corps d'armée étaient prisonniers à Rennes. Les frontstalags ont en effet abrité aussi bien les soldats revenant des combats que les soldats en cantonnement. C'est ce que décrit l'article Les prisonniers de guerre en Bretagne sur En Envor. On peut aussi en déduire qu'à Rennes devaient se trouver en 1940, avant leur départ pour l'Allemagne, pour partie des bretons (30 000 capturés en Ile et Vilaine).
Ce qui est sûr en revanche c'est que ces camps ont concerné en priorité les soldats « indigènes ».
« Comme tous les autres prisonniers français, ils furent capturés lors de la débâcle de mai-juin 1940. En effet, la mobilisation au Maghreb, alors sous domination française, permit, de septembre 1939 à juin 1940, de constituer pour le corps de bataille 14 divisions : 7 DINA (Division d’infanterie nord-africaine), 4 DIA (Division d’infanterie d’Afrique) et 3 brigades de spahis. À ces unités s’ajoutent des éléments de réserve générale, des services et des unités du territoire, Ces unités se caractérisaient par une prédominance d’indigènes, dans la proportion de deux tiers, en gros. L’état-major de l’armée (EMA) prévoyait, en ce qui concerne les régiments de tirailleurs, en plus des quelque 84 000 présents sous les drapeaux, le rappel des réservistes instruits estimés en Algérie à 110 000, en Tunisie à 40 000 et au Maroc à 4 000. […]
Les Frontstalags furent modifiés plusieurs fois. Au fur et à mesure que les prisonniers français les quittaient, les Allemands avaient tendance à les regrouper. En 1941, on comptait les Frontstalags suivants, éparpillés sur l’ensemble de la zone occupée :
133 Rennes, 135 Quimper, 232 Savenay, 132 Laval, 181 Saumur, 141 Vesoul, 121 Épinal, 124 Joigny, 153 Chartres, 151 Montargis, 194 Châlons-sur-Marne, 161 Nancy, 195 Onnesse-Laharie, 184 Angoulême, 204 Amiens, 192 La Fère, 190 Charleville, 221 Saint-Médard, 230 Poitiers, 222 Bayonne-Anglet
Au printemps 1941, les prisonniers français dans les Frontstalags, d’après les comptes rendus des délégués de la DSPG (Direction du service des prisonniers de guerre) à Lyon, n ’étaient que quelques milliers.
Les indigènes nord-africains prisonniers de guerre (1940-1945), Belkacem Recham, Guerres mondiales et conflits contemporains 2006/3 (n° 223), pages 109 à 125,
Enfin, vous trouverez la réponse à votre dernière question sur le trajet du 16e corps d'armée dans trois articles du Général Fagalde dans la Revue militaire suisse :
«Les 115 000 Français en provenance de Dunkerque ne feront que traverser l'Angleterre sans s'y arrêter. Ils seront embarqués dans des ports de la côte anglaise de la Manche,
L'agonie d'un corps d'armée, Général Fagalde, Revue militaire suisse, 97/9, 1952.
Suite, Revue militaire suisse, 97/10, 1952 et fin.
Vous pourriez également vous adresser au forum Bretagne occupation et libération
Bonnes recherches !
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