Réponse du service Guichet du SavoirTout ce qui existe "sert" à quelque chose, même si cela ne veut pas dire servir directement les besoins humains.
Depuis l’apparition de la vie sur terre, il y a 3,5 milliards d’années, la diversité du vivant a connu plusieurs périodes d’expansion, notamment lors de la colonisation de nouveaux milieux continentaux, et des phases de régressions.
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Sur les quelques centaines d’années qui nous sont les plus proches, une régression de la biodiversité s’observe à nouveau, mais, ce sont les pressions exercées par l’Homme – aménagement du territoire, agriculture, urbanisation, introduction d'espèces à la faveur d'échanges internationaux, surexploitation des ressources… –qui paraissent jouer le rôle le plus décisif. Est-il nécessaire de s’en inquiéter ? Cette difficile question fait appel à différents niveaux d’analyse ou de jugement lesquels déterminent la manière de fonder les actions de préservation ou de gestion de la biodiversité.
La biodiversité a une valeur d’utilité pour notre vie quotidienne. Recenser les différents usages de la ressource biologique est une véritable gageure tant ils sont diversifiés : alimentation, médicaments et soins, énergie, matériaux de construction, textile, mobilier… utilisent des ressources végétales, animales ou microbiennes. Des ressources méconnues aujourd’hui pourraient nous devenir utiles afin de pourvoir à de nouveaux besoins ou permettre une adaptation aux modifications de notre environnement et de nos modes de vie.
L’équilibre des écosystèmes est, quant à lui, essentiel à la qualité des sols, des eaux et de l’air, c’est une valeur fonctionnelle de la biodiversité. La biodiversité a aussi une dimension sociale, culturelle et esthétique qui s’inscrit dans l’histoire de nos rapports au paysage, au cadre de vie, à la nature. Enfin, elle est aussi investie d’une valeur éthique qui s’exprime par exemple avec l’argument suivant : "nous devons maintenir ce qui ne nous appartient pas".source :
inraPlaidoyer pour les Mouches (les taons sont des mouches) :
La mauvaise réputation
Mal aimées, sales, insignifiantes, vectrices de maladies, parasites d'animaux, porteuses de mort, ravageuses de cultures, dérangeantes, la voie n'est pas royale ! Il n'y a pas qu'au village... la réputation est mondiale.
Vous avez fait couler beaucoup d'encre, imprimer malgré vous beaucoup de cellulose pour que la terre entière soit informée de votre comportement véritablement satanique. Mais maintenant, après le revers de la médaille, si nous découvrions le coté face ?
Une hyène, une lionne, une abeille, un agent de régulation des différentes populations d'insectes, d'araignées, d'oiseaux, une alliée du jardinier, un agent de recyclage des matières naturelles en fin de vie, une championne de rapidité et de précision, d'une étonnante beauté, une reine de l'acrobatie, une proie.... et un objet de recherches sur les maladies génétiques. Tout ceci ne mérite-t-il pas reconnaissance ?
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Non reconnues et pourtant si utiles par votre comportement pour le recyclage des déchets organiques si peu valorisé dans nos petites têtes qui ne sont pas de mouche ! Grâce à votre trompe allongée qui facilite l'absorption du nectar, ou courte, qui vous permet la dissolution des grains de pollen, vous jouez votre rôle dans la pollinisation et fréquentez aussi les fleurs aux côtés de vos concurrentes pour leur réputation hautement valorisée : les abeilles.Source :
inra