Comment retrouver trace d'un orphelinat jadis près de l'église Saint-Bonaventure ?
Question d'origine :
Bonjour,
Ma grand-mère et sa soeur ont séjourné dans un orphelinat à Lyon alors qu'elles étaient originaires de l'Isère. Leur maman étant décédée jeune en 1902, leur papa (cultivateur) n'a pas pu les élever. Ma grand mère avait 2 ans, sa soeur 4.
Ma grand mère m'a parlé de l’église de St Bonaventure, place des cordeliers. Je n'arrive pas à trouver traces d'un éventuel orphelinat à proximité de cette église. Pourriez-vous m'aider dans cette recherche?
Avec mes remerciements. Très bonne journée
Cordialement
Camille Bat
Réponse du Guichet

L'orphelinat où ont séjourné votre grand-mère et sa soeur était certainement dirigé par les soeurs de St-Vincent-de-Paul. Nous pensons qu'il s'agissait de l'orphelinat de St-Bonaventure, qui était spécifiquement destiné à accueillir les orphelines de mère, mais nous n'avons pas d'adresse précise à vous donner pour cet établissement.
Bonjour,
Pour vous répondre nous avons consulté l'Annuaire Fournier de l'année 1902 et l'indicateur lyonnais Henry de l'année 1904.
Voici des établissements situés dans le 2e arrondissement de Lyon ou à proximité :
- Oeuvre des soeurs de la Marmite (Soeurs St-Vincent de Paul), 27 rue St-Joseph (maintenant rue Auguste-Comte).
Soeur Stéphanie, supérieure.
- Oeuvre des Messieurs (soeurs de Saint-Vincent-de-Paul), 16 rue Bourgelat.
Fondée en 1773. Reçoit et élève gratuitement les orphelines sans ressources ou les jeunes filles dont les parents ne peuvent subvenir à leurs besoins.
Mme Brun, supérieure.
M. Léon Charviérat, président.
- Orphelinat de jeunes filles Alsaciennes et Lorraines, 10 rue d'Auvergne.
Mlle Gagny, directrice.
- Orphelinat, dirigé par les soeurs de Saint-Joseph, 27 rue Victor Hugo.
- Providence St-Pierre, fondée en 1840, dirigée par les soeurs St-Joseph, reçoit les jeunes filles de la paroisse St-Pierre, 40 rue de l'Arbre-Sec.
Mme Condurier, soeur Anne Floride, supérieure.
Il nous semble, d'après des informations que nous trouvons par ailleurs, que l'orphelinat où ont séjourné votre grand-mère et sa soeur était certainement dirigé par les soeurs de St-Vincent-de-Paul.
Un document plus ancien (1876) fait en effet référence aux "Orphelines de la paroisse Saint-Bonaventure", un orphelinat dirigé par ces soeurs.
Par ailleurs, le Rapport fait au nom de la Commission chargée d'examiner la proposition de loi avant pour objet la protection des enfants abandonnés, délaissés ou maltraités, présentée par M.M. Théophile Roussel, Bérenger, Dufaure, l'amiral Fourichon, Schœlcher et Jules Simon (1882) mentionne une " Maison de Charité et Oeuvre de la Marmite, pour la paroisse Saint-Bonaventure, à Lyon.
25 filles : 5 au-dessous de 12 ans ; 20 au-dessus,
Origine. - Fondée le 25 avril 1847 par des dames de Lyon ; pas de situation légale.
Ressources. - Produit du travail, 1 500 francs ; cotisation des membres de l'oeuvre, 2 500 francs ; dons, quêtes, etc., 2 500 francs. Total 6 500 fr."
Voici également ce que nous lisons dans Lyon et ses oeuvres d'Adolphe Vachet à propos de la "Providence de la Marmite" :
Nous parlerons plus loin de l'Oeuvre de la Marmite. On lui a annexé, vers 1830, une petite Providence qui contient aujourd'hui une quarantaine de jeunes filles. En principe, elle est destinée aux enfants des paroisses de St-François, Ste-Croix et Ainay, mais, sur la présentation d'une dame faisant partie de l'Oeuvre de la Marmite, elle reçoit aussi des jeunes filles, quelle que soit le lieu de leur naissance. Elle est située rue St-Joseph, 27 ; elle est tenue par les Filles de la Charité. Les orphelines sont admises jusqu'à vingt et un ans.
Toujours dans le même ouvrage, est mentionné un "orphelinat de St-Bonaventure" :
Les appellations Orphelinat et Providence sont souvent employées l'une pour l'autre. Bien souvent les Providences admettent des orphelines et de même les Orphelinats quelquefois admettent quelque tempérament dans leurs conditions d'admission. Mais ici, être orpheline de mère est une condition essentielle d'admission. Elles sont admises vers l'âge de cinq ans et sont gardées jusqu'à vingt et un ans. Elles sortent avec un bon trousseau et un livret de la Caisse d'épargne.
Il y a de trente-cinq à quarante orphelines confiées aux soins de six religieuses de St-Vincent-de-Paul.
Maison de campagne au Point-du-Jour, chemin du Pont-d'Alaï, 129.
C'est la sollicitude pastorale de M. l'abbé Pater, curé de St-Bonaventure, qui fonda cet établissement en juillet 1848.
Les sources que nous avons pu consulter ne mentionnent pas l'adresse de l'orphelinat de Saint-Bonaventure. Nous ne pouvons donc pas vous dire où il était situé en 1902...
Bonne journée.
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