Question d'origine :
Bonjour j'un exposé mais il me faudrait une description de se qu'est un zodiaque en opera
Réponse du Guichet
Le zodiaque ne semble pas correspondre à un terme spécifique de l'opéra en tant qu’œuvre mais plutôt à un élément de décoration des théâtres d'opéra.
Bonjour,
Le zodiaque ne semble pas être un terme spécifique à l'opéra en tant qu’œuvre musicale.
Nous n'en avons pas trouvé trace dans les différents glossaires et lexiques spécifiques à l'opéra consultés.
Ce terme ne constitue pas une entrée à l'ouvrage de Pierre Saby Vocabulaire de l'opéra ni à celui de Philippe Jordan : Les 100 mots de l'opéra.
https://catalogue.bm-lyon.fr/ark:/75584/pf0002167190.locale=fr
Il semble plutôt s'agir d'un élément de décor de certains théâtres d'opéra :
- à l'opéra royal de Versailles sur les boiseries des loges :
Augustin Pajou a sculpté les bas-reliefs des premières loges où l’on voit, entre les profils des Muses et des Grâces sur le fond de lapis-lazuli, les figures allongées des dieux et des déesses de l’Olympe et ceux des secondes loges où des amours symbolisant les opéras les plus célèbres alternent avec les signes du Zodiaque.
source : Wikipedia
- à l'opéra Garnier de Paris, au plafond de la rotonde des abonnés on trouve une sculpture de Félix Chabaud nommée Zodiaque. Voir cette précédente réponse sur l'opéra Garnier dans laquelle vous en trouverez une représentation.
En complément, voici un extrait de l'ouvrage L'Opéra de Charles Garnier : une oeuvre d'art total de Gérard Fontaine (page 108) :
Au centre de la voûte, un extraordinaire zodiaque avait été sculpté par Chabaud. Une fascinante étrangeté ! Alors qu'un honnête zodiaque comporte douze divisions correspondant aux douze constellations que le soleil est censé traverser en un an, celui-ci possède seize motifs, car il est aussi une boussole et ajoute les quatre points cardinaux qui prennent la forme de quatre têtes d'hommes... Mais, à cette boussole, il ne faut pas non plus se fier. Elle prétend refléter l'orientation extérieure, alors qu'il n'en est rien. En fait, elle la réintroduit en la décalant légèrement, en lui substituant celle du bâtiment lui-même. Ainsi le Palais impose-t-il son "nord" et son "sud", son temps cosmique par le zodiaque et son espace par la boussole. Dès l'entrée est signifié au spectateur le sens du monde nouveau dans lequel il pénètre et qui va remplacer pour lui le monde extérieur. A partir de ce point, c'est l'Opéra qui oriente le monde, qui devient la boussole du monde, parce qu'il est, le temps d'une soirée, le Monde. [...]
Le plafond de la rotonde est orné du Zodiaque de Félix Chabaud
Pour le regarder, partir du nord et tourner dans le sens des aiguilles d'une montre.
La première figure, Le Nord, est un vieillard coiffé d'une boussole ; puis viennent trois premiers signes, dans l'ordre, Le Verseau, Les Poissons, Le Bélier. S'inscrit alors, à la hauteur de la porte centrale de l'entrée extérieure des abonnés, L'Est (le soleil se levant sur des montagnes posées sur la tête d'un homme jeune) ; puis reprend la ronde des signes : Le Taureau, Les Gémeaux, Le Cancer.
Le Sud, symbolisé par un soleil à son zénith coiffant un homme dans la force de l'âge, marque ensuite la direction de la façade principale et du grand escalier (en bas de la photo). Trois signes viennent encore : Le Lion, La Vierge, La Balance. puis l'Ouest (un vieillard coiffé d'un coucher de soleil sur la mer, encadré par les deux tours de l'entrée d'un port) et, enfin, les trois derniers signes : Le Scorpion, Le Sagitaire et Le Capricorne.
Pour lire la signature de Garnier, au centre (ce qui est plus aisé qu'il n'y paraît), il suffit de tourner dans le sens des aiguilles d'une montre et on découvrira : "Jean louis Charles Garnier architecte 1861 1875".
- il s'agit aussi d'un plafond peint, le zodiaque, réalisé par Elie Delaunay dans l'un de des salons de l'Opéra Garnier.
Voici un autre extrait de l'ouvrage cité plus haut (page 257) :
Le décor peint sur toile marouflée de ce salon octogonal fut commandé à Delaunay en 1866. Il se compose également d'un plafond ovale et de trois tympans, de dimensions similaires à ceux du salon ouest. Les titres des peintures n'étaient pas exactement ceux qui ont été retenus par la postérité : le plafond devait figurer L'immortalité, et le tympan du fond Le parnasse ; mais le traitement des sujets fut conforme à l'esprit de la commande. Exécutées à la peinture à la cire, une technique à la mode à cette époque, ces œuvres sont très modernes de facture. Elles furent terminées in extremis à la fin de l'année 1874, juste avant la livraison du bâtiment.
Il fut payé à l'artiste le même prix qu'à Barrias : 20 000 francs-or.
Le plafond est consacré au Zodiaque ; celui-ci traverse la composition et montre le signe du lion ; au centre, un génie ailé, celui de l'immortalité, l'enjambe en tenant le laurier étincelant de Virgile. A guache, drapée de rouge, la Muse de l'histoire inscrit sur ses tablettes le nom des compositeurs célèbres ; au-dessus d'elle, un génie ailé sonne la trompette. A droite, deux génies tiennent palmes couronnes.
Rappelons enfin ce qu'est un zodiaque : il s'agit d'une zone de la sphère céleste divisée en douze parties égales dans laquelle le soleil effectue sa course apparente. Le zodiaque peut aussi désigner chacune des douze parties qui détermine le signe astrologique des individus.
Si le zodiaque occidental a ses origines en Mésopotamie, ce sont néanmoins les anciens Grecs qui ont développé le système actuel. Le cycle zodiacal reflète en effet l'année solaire. Il commence avec l'équinoxe de printemps, le Bélier étant le premier des douze signes ou constellations, suivi, à intervalle d'une mois environ, par le Taureau, puis les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et enfin les Poissons. Chaque signe est représenté soit par le dessin de l'animal ou de l'objet en lien avec son nom soit par son glyphe.
Dans la tradition astrologique, le lien entre les signes du zodiaque et la vie sur terre est de nature à la fois macroscopique et microscopique, c'est-à-dire qu'il existe un parallèle entre ce qui se passe "là-haut" et "ici-bas". Ainsi, à chaque signe correspond un certain nombre d'influences liées à sa planète dominante, son élément, sa qualité, sa quadruplicité (cardinale, fixe ou mutable) et sa polarité (masculine ou féminine), tandis que lui-même exerce aussi une action complète sur la terre. En d'autres termes, chaque signe agirait sur les aspects fondamentaux de la personnalité des individus nés pendant la période correspondante ainsi que sur une partie du corps humain.
source : Comprendre les symboles : tout sur la signification des symboles dans l'art / Clare Gibson
Bonne journée.