Quelles sont les prières de purification à la sauge pour purifier la maison ?

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Le 04/10/2022 à 09h06 944 vues

Question d'origine :

Bonjour, je souhaiterais faire la purification de mon appartemment avec de la sauge. j'ai entendu dire qu'il y avait des prières pour purifier son espace de vie. Ou puis je trouver des prières de purification pour la maison ? merci

Réponse du Guichet

gds_bb - Département : Equipe du Guichet du Savoir

Le 04/10/2022 à 13h15

"La pratique des fumigations, d'où vient le nom de parfum (per funum), se retrouve dans toutes les religions" écrivait Guitard Eugène-Humbert. En son temps Plutarque en vantait ses bienfaits. Cependant elle est à mettre en œuvre en connaissance de cause car "des effets secondaires importants ont été signalés pour de nombreux produits à base de plantes, y compris la phytothérapie." Quant à des prières qui pourraient accompagner la fumigation de la sauge, les ouvrages que nous avons consultés n'en proposent aucune.

Bonjour,

Dans son article Dr Henri Hückel, Du mysticisme à la médecine paru dans la Revue d'histoire de la pharmacie en 1931, Guitard Eugène-Humbert écrit "La pratique des fumigations, d'où vient le nom de parfum (per funum), se retrouve dans toutes les religions."

Plutarque, dans ses Oeuvres morales et oeuvres diverses, consultable sur Google livres, nous entretient sur cette pratique :

Faut-il parler aussi, comme j'en ai fait la promesse, des parfums qui se brûlent chaque jour ? Une première observation à constater à cet égard, c'est que les Egyptiens ont toujours tenu très grand compte des prescriptions utiles à la santé. Dans les pratiques religieuses, surtout dans les purifications et dans le régime de chaque jour, s'ils se préoccupent de la sainteté, ils ne songent pas moins à la salubrité. De tout temps ils ont cru, qu'il n'était pas convenable que des âmes ni des corps souillés d'impuretés secrètes et de maladies se consacrassent au culte d'un être essentiellement pur et exempt de toute altération, de toute tache. Ainsi donc, comme l'air que nous respirons le plus souvent et au milieu duquel nous vivons n'a pas toujours les mêmes conditions atmosphériques et la même température : que la nuit il se condense, pesant sur sur le corps et communiquant une sorte de découragement et d'inquiétude à l'âme qui devient en quelque sorte ténébreuse et alourrdie ; en raison de cela, les prêtres, aussitôt qu'ils sont levés, brûlent de la résine. Ils pensent que c'est renouveler l'air et le purifier de tout mélange ; que c'est réveiller de son état d'engourdissement l'âme qui est unie au corps, et que de tels effets sont dus à la vertu active et pénétrante de cette odeur. Plus tard, à midi, à l'heure où ils supposent que le soleil attirent du sein de la terre d'épaisses et pesantes vapeurs qu'il mêle avec l'air, ils font brûler de la myrrhe. Car la chaleur de ce parfum dissout et dissipe les exhalaisons grossières et impures qui se condensent autour de nous.

Ensuite, à propos d'exhalaison et plus précisément du kyphi, il dit que ce parfum

exhale une vapeur suave et profitable, qui change les conditions de l'air. Cette vapeur s'insinuant dans le corps au moyen du souffle, le berce d'une manière douce et insensbile, l'invite au sommeil, et répand autour de lui une influence délicieuse. Les soucis journaliers, qui sont comme autant de chaînes si pénibles, perdent de leur douleur et de leur intensité ; ils s'affaiblissent et se relâchent, sans le secours de l'ivresse. Agissant aussi sur l'imagination, faculté si puissante dans les songes, ces exhalaisons la rendent en quelque sorte nette comme le miroir le plus uni. L'effet obtenu n'est pas moins merveilleux que celui des sons de la lyre, dont les Pythagoriciens se servaient avant de goûter le sommeil. De cette manière se charment et s'adoucissent les troubles et les désordres de l'âme.

Plus près de nous, l'article La fumigation : traditions et bonnes pratiques publié sur Plantes & Santé en octobre 2017 nous apprend que, selon une une étude indienne, Division of Plant-Microbe Interactions conduite par le National Botanical Research Institute,

une heure de fumigation par combustion d’un mélange de bois et d’herbes médicinales et odoriférantes (appelé havan samagri, très courant en Inde pour de nombreux rituels de purification) entraînait une réduction de 94 % de la population bactérienne aérienne.

[..]

La fumée des plantes ainsi comburées capte de grandes quantités d’ions positifs. Ceux-ci servent prioritairement de véhicules aux microparticules pour qu’elles puissent se maintenir en suspension dans l’atmosphère. Lorsque les ions négatifs sont majoritaires, les poussières se déposent. Un air saturé d’ions positifs est délétère pour la santé, tandis qu’une atmosphère riche en ions négatifs (comme au bord de la mer ou à la montagne) est au contraire très bénéfique, notamment pour les voies respiratoires, le système immunitaire et l’équilibre psychique.

Nous n'avons malheureusement pas trouvé cette étude en ligne et l'avons demandée à la bibliothèque du centre de recherche en question.

Si à l'instar de la fumigation des sols (Plant Health Management: Soil Fumigation), cette pratique ancestrale ne semble pas néfaste, il nous faut rester prudent. Citons cet article de Mohammed Mosihuzzaman du Centre international de recherche sur les produits naturels et de l'Institut des sciences de la santé du Bangladesh, Herbal medicine in healthcare--an overview, publié sur pubmed en 2012 :

Mankind has been using herbal medicine for healing right from the beginning of human civilization. With the advent of 'modern medicine' herbal products have been looked down upon, especially by western societies. Yet, in recent times, use of herbal medicine for heathcare has increased steadily all over the world. However, serious concerns are being realized regarding the safety, claimed efficacy and quality of herbal products used as herbal medicine, nutraceuticals, health food and cosmetics. Although herbal products are generally considered safe due to their age-old usage, significant side effects have been reported for many herbal products, including herbal medicine.

Traduction

L'humanité utilise la phytothérapie pour la guérison depuis le début de la civilisation humaine. Avec l'avènement de la « médecine moderne », les produits à base de plantes ont été méprisés, en particulier par les sociétés occidentales. Pourtant, ces derniers temps, l'utilisation de la phytothérapie pour les soins de santé a augmenté régulièrement partout dans le monde. Cependant, de sérieuses inquiétudes se font jour concernant la sécurité, l'efficacité revendiquée et la qualité des produits à base de plantes utilisés comme plantes médicinales, nutraceutiques, aliments diététiques et cosmétiques. Bien que les produits à base de plantes soient généralement considérés comme sûrs en raison de leur utilisation séculaire, des effets secondaires importants ont été signalés pour de nombreux produits à base de plantes, y compris la phytothérapie.

L'article de Plantes & Santé mentionné plus haut met lui aussi en garde :

Il existe de nombreux autres produits et assemblages à faire brûler vendus sous le vocable d’encens, mais intégrant des composants synthétiques qui peuvent se révéler dangereux. Dans ce cas, ce n’est guère plus recommandable que les sprays destructeurs d’odeurs et autres diffuseurs de parfums totalement synthétiques vantés sur le petit écran.

Quoi qu’il en soit, pour tirer les bénéfices d’une authentique fumigation tout en évitant ses inconvénients, veillez à ce que ceux que vous choisirez soient exclusivement composés d’ingrédients naturels. Une fois la fumigation terminée, aérez quelques instants. Idéalement, passez un coup de chiffon à poussière humecté et lavez le sol pour débarrasser la pièce des derniers miasmes neutralisés par la fumée.

Toutefois, si vous souhaitez utiliser la sauge pour purifier votre appartement, il semblerait que la blanche "de tradition amérindienne" soit la plus appropriée comme le rapporte toujours ce même article. Celui-ci énumère également d'autres plantes propre à la fumigation : le cèdre, la Yerba Santa, le romarin, l’encens de benjoin et le bois de cade.

Pour des prières, nous n'en avons trouvé aucune dans les ouvrages consultés :