Question d'origine :
Est-ce que les chrétiens ont tous les mêmes valeurs ou est-ce-que chaque chrétien a ses qualités et défauts personnels et les chrétiens peuvent ils chacun se différencier entre eux ?
Réponse du Guichet
Comme nous l'avons déjà expliqué, chaque individu est unique. Les écarts entre les personnes se traduisent, entre autres, par des sensibilités différentes vis-à-vis des valeurs dans lesquelles ils se reconnaissent.
Bonjour,
En ce qui concerne le christianisme, ses dogmes et valeurs, ses divisions et crises, ses courants, la culture qu’il a imprégnée, vous pouvez consulter de très nombreuses publications accessibles à la Bibliothèque municipale de Lyon. Parmi les monographies que nous pouvons vous recommander :
«20 clés pour comprendre le christianisme» avec l’avant-propos de Régis Debray, Albin Michel, 2013 ;
«Le christianisme» de Claude-Henry du Bord, Editions d’Organisation, 2005 ;
«Le XXIe siècle du christianisme» sous la dir. de Dominique Reynié, éd. du Cerf, 2023.
Raymond Mengus, professeur de théologie morale à la faculté de théologie de Strasbourg, auteur de l’article intitulé «Pour une pratique chrétienne des valeurs», paru dans la « Revue des Sciences religieuses», 1989, tome 63, fascicule 3-4, écrit de manière extrêmement simple, à propos de ce qu’est une valeur :
« On sait l’extrême polyvalence et la notion mouvementée de la notion de valeur; la difficile fixation, en philosophie, en éthique, d’une hiérarchie des valeurs; on voit sous nos yeux le heurt entre les systèmes de valeur mal compatibles. (…) Avec François Varillon, "j'appelle valeur ce qui vaut plus que nous ou ce sans quoi nous ne valons pas." Ce qui nous fait passer de l’avoir à l’être, (…) ce qui gagne à se partager parce qu’on ne le possède pas. Bref, ce qui sert à chacun, plus ou moins consciemment, de raison de vivre ».
Puis, l'auteur restitue la complexité qui caractérise « la vie des valeurs » au sein d’une société :
« Les valeurs se prennent de divers côtés, se déclinent à plusieurs niveaux. Quand elles interviennent dans l’horizon chrétien, elles ne constituent pas vraiment une configuration particulière. Disons qu’elles peuvent alors se regrouper selon trois grandes dominantes, suivant qu’on envisage le croyant dans sa relation à Dieu, dans son existence personnelle et sa position au milieu des hommes, ou dans ses productions économiques, sociales, culturelles. »
Afin d’apporter toujours plus de nuances et enrichir la réflexion, vous pouvez consulter l’ouvrage collectif intitulé «La loi dans l’éthique chrétienne» paru aux Presses de l’Université Saint-Louis, et notamment le chapitre III, dédié à l’analyse sociologique des processus collectifs d’intériorisation de règles, normes et valeurs.
Il sera difficile de développer davantage le propos, étant donné que votre question reprend les mêmes interrogations que vous avez déjà formulées à plusieurs reprises et auxquelles nous avons répondu, ne serait-ce qu'avec ce retour.
Nous vous souhaitons d'agréables lectures et relectures !
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