Question d'origine :
Y a-t-il quand même 'une vie après la mort'? Peut-on espérer que quand on meurt 'tout n'est pas fini pour nous'?
Réponse du Guichet
Cette question se pose depuis très longtemps et ne saurait pour l’instant trouver de réponse définitive. La science n’a pu trouver de preuves de vie après la mort, mais ne peut prouver non plus qu’il n’y en a pas. Et espérer est toujours possible ...
Bonjour,
De nombreuses réponses ont été proposées au cours des siècles, que ce soit par les religions, les spiritualités, la parapsychologie. Vous pourrez les trouver dans cette précédente question au guichet du savoir sur la vie après la mort, dans l’article Vie après la mort de Wikipédia ou dans l’ouvrage L'au-delà : penser la vie après la mort à travers l'histoire et les cultures, Lionel Obadia.
Mais scientifiquement, rien n’est sûr, ce qui est fort bien expliqué dans cette petite vidéo :
La vie après la mort, que nous dit la science?
Si bien que l’on peut trouver, même en dehors des religions, des raisons de croire à une vie après la mort. C’est le cas par exemple pour Stéphane Allix pour qui La mort n'existe pas :
«Le journaliste s'interroge sur le mystère de la conscience lorsqu'une personne meurt à partir des recherches en médecine et en neurosciences ainsi que des phénomènes inexpliqués autour de la mort : expériences de mort imminente, perception extrasensorielle, entre autres. L'auteur explore alors des voies alternatives et des pratiques spirituelles comme le chamanisme.» 4e de couv.
On peut aussi vouloir prouver que ce n’est pas possible comme Thomas C. Durand dans La vie après la mort ?: une approche rationnelle:
«Les témoignages d'expérience de mort imminente abondent. C'est un phénomène réel, c'est-à-dire que les témoins ont réellement vécu une expérience extraordinaire. Mais cette expérience est-elle effectivement liée à la mort? Si l'on peut reproduire ces expériences de mort «imminente» en laboratoire, si l'on peut voir in situ les événements biologiques qui se déroulent dans le cerveau, si l'on peut remettre en contexte les témoignages et apporter une explication scientifique fondée sur les connaissances de la psychologie et de la physiologie, et si enfin on constate que les preuves tangibles d'une perception extrasensorielle sont discutables, voire inventées, quel besoin rationnel a-t-on d'invoquer l'existence de phénomènes échappant à la science?
L'utilité de l'hypothèse «survivaliste» selon laquelle ces expériences seraient vécues à travers l'âme qui s'extrait du corps est donc fort douteuse, mais ce n'est pas tout. En effet une démarche rationnelle permet de questionner les implications d'une telle hypothèse. Croire qu'une «âme» porteuse de notre personnalité peut avoir une existence indépendante de notre corps, cela suppose un certain nombre de choses. En dépit de la grande imperfection de nos connaissances scientifiques, ce que nous connaissons déjà est suffisant pour jauger la vraisemblance de cette croyance.
Si chacun reste libre de croire à sa guise, il est toujours raisonnable de choisir d'éclairer ce que nous croyons aux lumières des connaissances acquises par la science.» 4e de couv.
On peut aussi philosophiquement questionner le concept même de mort comme Frédéric Nef dans La mort n'existe pas : mourir, être mort, ressusciter:
«Que l'idée de votre mort vous inspire angoisse ou insouciance, que l'image de votre dernier souffle à la dernière heure lors de votre dernier jour vous intrigue ou vous indiffère, que la perspective de l'immortalité vous réjouisse ou vous ennuie, ce livre est pour vous. Il ne consiste ni en un manuel de l'agonie, ni en un guide du voyage dans l'au-delà et encore moins en un traité des fins dernières. Il vous invite seulement et simplement à penser la mort.
C'est en philosophe que Frédéric Nef affronte le sens ultime du temps. C'est au présent qu'il s'agit de redécouvrir cette vérité aveuglante de simplicité: le moment présent de votre mort est l'instant de votre résurrection.
Un livre qui, sans jamais cesser d'éclairer rigoureusement les concepts, se veut transparent pour l'accomplissement de notre existence au présent». 4e de couv.
On peut aussi plus simplement constater comme Vinciane Despret que les morts continuent à être présents pour leurs proches restés vivants:
Au bonheur des morts : récits de ceux qui restent
««Faire son deuil», tel est l'impératif qui s'impose à tous ceux qui se trouvent confrontés au décès d'un proche. Cela va-t-il de soi ? Se débarrasser de ses morts est-il un idéal indépassable auquel nul ne saurait échapper s'il ne veut pas trop souffrir ? L'auteure a écouté ce que les gens racontent dans leur vie la plus quotidienne. Et une histoire en a amené une autre. «J'ai une amie qui porte les chaussures de sa grand-mère afin qu'elle continue à arpenter le monde. Une autre est partie gravir une des montagnes les plus hautes avec les cendres de son père pour partager avec lui les plus beaux levers de soleil, etc.» Elle s'est laissé instruire par les manières d'être qu'explorent, ensemble, les morts et les vivants. Elle a su apprendre de la façon dont les vivants se rendent capables d'accueillir la présence de leurs défunts.
Depuis un certain temps, les morts s'étaient faits discrets, perdant toute visibilité. Aujourd'hui, il se pourrait que les choses changent et que des morts soient à nouveau plus actifs. Ils viennent parfois réclamer, plus fréquemment proposer leur aide, soutenir ou consoler... Ils le font avec tendresse, souvent avec humour.
On dit trop rarement à quel point certains morts peuvent nous rendre heureux!»
Bonnes lectures !