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DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 18/07/2016 à 18h20
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Question d'origine :
Bonjour,
Savez- vous s'il existe des statistiques concernant les chances pour un jeune auteur d'être publié par une maison d'édition en France, sans réseau relationnel ? Quel quota de premiers romans les ME sont-elles sensés publié par an ? Y a-t-il des exemples d'auteur correspondant au profil établit ci-dessus ? Ou des exemples d'auteur parvenus à être publiés tout en restant en dehors du circuit traditionnel?
Merci d'avance,
Lulucoco
Réponse du Guichet

Bonjour,
Dans l’article du Figaro La petite fabrique du premier roman, nous trouvons qu'un manuscrit a une chance sur mille d’être publié. Au début de l’année 2016, seuls 73 premiers romans ont été publiés… Cette proportion ne correspond pas à un « quota » légal mais tout simplement au processus de sélection et à la ligne éditoriale de chaque maison d’édition, chacune ayant ses propres critères et ses thèmes privilégiés.
Pour arriver en librairie, ils ont emprunté des chemins divers. Certains auteurs avaient déjà leurs entrées dans le milieu en tant que journaliste, universitaire ou même éditeur, mais, pour d'autres, un manuscrit envoyé par la poste s'est transformé en livre. Agnès Mathieu-Daudé, qui publie Un marin chilien chez Gallimard,en est encore tout éblouie. «Il y a deux ans, j'ai envoyé un premier manuscrit à quelques maisons d'édition. Quelque temps après, j'ai reçu un coup de téléphone de Philippe Demanet chez Gallimard qui me demandait si je pouvais le rencontrer. Nous avons beaucoup discuté de ce manuscrit, mais il n'était pas question de le publier. Par contre, il m'a donné des conseils très précieux. En sortant, j'étais plus que motivée pour continuer.» Son second manuscrit emportera finalement l'adhésion du comité de lecture. Cette conservatrice du patrimoine tient à répéter que le rêve est possible.
Certaines maisons d’édition sont très demandeuses de manuscrits, comme Gallimard. Les éditions Le Dilettante, qui ont publié les primo-romanciers Anna Gavalda et Romain Puértolas, poussent la conscience professionnelle jusqu’à accompagner chaque refus d’un argumentaire précis (pour 3000 manuscrits reçus par an, 1 à 3 sont publiés). Selon les maisons d’éditions, les manuscrits envoyés par la poste sont nombreux (chez Grasset par exemple), ou au contraire se raréfient (chez JCLattès, beaucoup de manuscrits arrivent avec un mot de recommandation… ce qui n’influence que peu, voire pas du tout, la décision de les publier).
Un manuscrit publié a souvent une longue histoire derrière lui : séries de refus, remaniements, rendez-vous manqués, repêchage… :
Parfois, ce sont les éditeurs qui se mordent les doigts. Avant de voir son premier livre, le recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, publié, Anna Gavalda a essuyé plusieurs refus. La douzième nouvelle du recueil raconte ainsi l'histoire d'un rendez-vous manqué avec un éditeur. Il s'agit d'Olivier Cohen, fondateur des Éditions de l'Olivier, maison qui avait reçu et refusé le manuscrit. Le livre s'est vendu à près de deux millions d'exemplaires… Et tous les romans suivants de Gavalda ont dépassé les 500.000 exemplaires. Le patron de l'Olivier s'en est expliqué: «En fait, le manuscrit avait été refusé par un stagiaire de l'époque!» Depuis, l'éditeur a déjeuné avec Gavalda. Mais cette dernière continue de faire les beaux jours des Éditions Le Dilettante qui l'avait acceptée en 1999 et lui avait téléphoné quarante-huit heures après avoir reçu le manuscrit! Quant à Olivier Cohen, il a revu le fonctionnement de son service des manuscrits.
Quant aux petites maisons d’éditions, elles reçoivent plus de manuscrits qu’elles n’en peuvent traiter. (source : lesoufflenumerique.com)
Hors du circuit éditorial classique, il y a l’auto-édition, qui a aussi ses (quelques) success stories, tel l’auteur de romans noirs David Forrest :
1. Se faire repérer par une maison d'édition: mission (presque) impossible
Choisir l'auto-édition n'est pas forcément un premier choix. De nombreux auteurs, confrontés à une concurrence de plus en plus forte, sont dans l'impossibilité d'atteindre les maisons d'édition - elles-mêmes inondées de manuscrits- et donc de sortir du lot. C'est ce qu'explique Jean-Pascal Ansermoz, auteur auto-édité chez Books on Demand (BoD), interrogé par L'Express.fr. "Lors de la rentrée littéraire par exemple, une avalanche de titres s'abattent sur les librairies en quelques semaines seulement. À moins d'être édité auprès d'une des grandes maisons d'édition, vous n'avez aucune chance pour que votre livre soit remarqué durant cette période", explique-t-il. "Essayer de trouver un grand éditeur de nos jours est, à mon sens, non plus une question de qualité de texte (ils en reçoivent tellement) mais une question de chance", ajoute-t-il.
2. Auto-édition et succès: c'est possible
Et parmi les auteurs qui ont fait le choix de l'auto-édition, certains s'en sont très bien sortis. L'exemple le plus connu étant sûrement celui d'E.L. James avec son best-sellers Cinquante nuances de Grey (Fifty Shades of Grey), qui a commencé d'abord publié son livre sur son site Internet, puis sur le site indépendant The Writer's Coffee Shop, pour finalement, face au succès phénoménal, être publiée par une "maison d'édition papier".
Côté français, on peut citer Agnès Martin-Lugand, qui a connu une histoire similaire avec Les gens heureux lisent et boivent du café. L'écrivain a d'abord choisi l'auto-édition, puis s'est fait repérer par la maison d'édition Michel Lafon avant de dépasser dans le classement des ventes sur Amazone -pendant quelques jours- Cinquante nuances de Grey.
Même la science-fiction a son exemple type, avec Silo, le best-seller de Hugh Howey, qui a fait ses débuts en auto-édition sur Internet -pour 99 cents-, avant de devenir un phénomène, de dépasser les 500 000 exemplaires vendus et de voir Ridley Scott racheter les droits pour une adaptation (en cours d'écriture). Rien que ça. […]
5. Revenir aux bases: constituer et entretenir son lectorat
Mais opter pour l'auto-édition, c'est aussi se priver de tout en système de promotion mis en place normalement par la maison d'édition, son réseau, ses contacts... Un mal pour un bien? "C'est la possibilité de revenir à des valeurs simples, comme la proximité et l'échange", confie Jean-Pascal Ansermoz. "Et là, il n'y a pas meilleur moyen que d'aller vers les gens, leur parler, leur montrer, leur donner envie". Se rendre dans des salons du livres, dans la "librairie du coin", faire sa promotion sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et répondre directement à ses lecteurs: un travail aussi exigeant que passionnant.
Un dialogue qui, s'il est quasiment obligatoire dans le cas de l'auto-édition, n'est d'ailleurs pas forcément inexistant pour les autres auteurs. "Il faut mentionner le fait que les éditeurs ne mettent en place une stratégie marketing d'ampleur que pour une petite partie de leurs titres. Tous les autres auteurs doivent utiliser leurs propres réseaux pour vendre leurs livres", souligne Gordon Müller-Escenhbach.
Malgré toutes ces qualités, l'auto-édition n'est pas exempte de tout défaut. Pour les auteurs, elle n'est pas forcément la voie royale vers le succès, pour les lecteurs, pas forcément garante de qualité. Reste qu'elle continue d'intéresser de plus en plus d'auteurs et connaît un succès grandissant.
Source : Salon du livre: 5 bonnes raisons de s'auto-éditer, lexpress.fr
Enfin, la publication à compte d’auteur nous paraît être la solution la plus risquée financièrement tout en étant contraignante pour l’auteur : plus coûteuse que l’auto-édition, elle nécessite elle aussi d’assurer soi-même la promotion de l’œuvre pour la faire connaître de son lectorat potentiel. Cette méthode n’apporte en général que la satisfaction pour l’auteur de voir ses propres mots imprimés sous forme de livre… mais certainement pas celle de toucher un revenu de sa plume, ni même, bien souvent, celle de rentrer dans ses frais ! Avant de se lancer mieux vaut choisir avec soin l’éditeur prestataire :
L’édition à compte d’auteur consiste à payer un éditeur pour qu’il publie votre ouvrage. Or, ces éditeurs prestataires de services – qualifiés, dans les pays anglo-saxons, de vanity publishers, c’est-à-dire d’“éditeurs flattant la vanité des auteurs” – pâtissent, depuis toujours, d’une réputation exécrable. “Un éditeur à compte d’auteur sérieux et honnête – et il y en a – intervient en amont, et pas seulement pour la fabrication et le choix de la couverture. Il demande, si nécessaire, un travail de correction pour que l’ouvrage publié ne nuise ni à son image ni à celle de l’auteur. Quand il respecte son contrat, il intervient aussi en aval, pour la promotion et la distribution”, explique Paul Desalmand, auteur du Guide pratique de l’écrivain (voir ci-contre). “Cette situation idéale se présente rarement, et les arnaques sont malheureusement très fréquentes”, avoue-t-il.
Et pour cause ! L’éditeur prestataire gagne de l’argent non pas sur les ventes de votre ouvrage – les éventuels bénéfices vous reviennent –, mais sur sa fabrication et sur les divers services facturés en amont et en aval. “À la somme initialement demandée peuvent donc s’ajouter des frais supplémentaires importants si l’auteur ne réalise pas lui-même certaines étapes de la publication : mise en pages, révision, etc.”, signale 60 Millions de consommateurs dans une enquête publiée en juillet-août 2011. La facture finale peut être exorbitante – jusqu’à 8 000 € – pour un livre qui, il faut en être conscient, peinera à être vendu. Autre inconvénient, qui pénalise de la même manière les ouvrages autoédités, cette production est méprisée par les critiques littéraires et les libraires. Il est vrai que “n’importe qui peut mettre sa signature sur un livre, pourvu qu’il ait de l’argent pour financer son projet. D’où, trop souvent, des livres inconsistants. Mais on trouve aussi en compte d’auteur et en autoédition des ouvrages d’une très bonne tenue intellectuelle”, constate Paul Desalmand.
Source : L'édition à compte d'auteur : être publié à tout prix, leparticulier.fr
Pour aller plus loin :
- Ecrivain cherche éditeur, lesinrocks.com
- Premiers romans : les coups d'essai et les coups de maître, lefigaro.fr
- Les coulisses d'un service des manuscrits, lefigaro.fr
- Editeurs cherchent chefs-d'oeuvre désespérément, lexpress.fr
- Comment réagit un comité de lecture, portaildulivre.com
Bonne journée.
Dans l’article du Figaro La petite fabrique du premier roman, nous trouvons qu'un manuscrit a une chance sur mille d’être publié. Au début de l’année 2016, seuls 73 premiers romans ont été publiés… Cette proportion ne correspond pas à un « quota » légal mais tout simplement au processus de sélection et à la ligne éditoriale de chaque maison d’édition, chacune ayant ses propres critères et ses thèmes privilégiés.
Pour arriver en librairie, ils ont emprunté des chemins divers. Certains auteurs avaient déjà leurs entrées dans le milieu en tant que journaliste, universitaire ou même éditeur, mais, pour d'autres, un manuscrit envoyé par la poste s'est transformé en livre. Agnès Mathieu-Daudé, qui publie Un marin chilien chez Gallimard,en est encore tout éblouie. «Il y a deux ans, j'ai envoyé un premier manuscrit à quelques maisons d'édition. Quelque temps après, j'ai reçu un coup de téléphone de Philippe Demanet chez Gallimard qui me demandait si je pouvais le rencontrer. Nous avons beaucoup discuté de ce manuscrit, mais il n'était pas question de le publier. Par contre, il m'a donné des conseils très précieux. En sortant, j'étais plus que motivée pour continuer.» Son second manuscrit emportera finalement l'adhésion du comité de lecture. Cette conservatrice du patrimoine tient à répéter que le rêve est possible.
Certaines maisons d’édition sont très demandeuses de manuscrits, comme Gallimard. Les éditions Le Dilettante, qui ont publié les primo-romanciers Anna Gavalda et Romain Puértolas, poussent la conscience professionnelle jusqu’à accompagner chaque refus d’un argumentaire précis (pour 3000 manuscrits reçus par an, 1 à 3 sont publiés). Selon les maisons d’éditions, les manuscrits envoyés par la poste sont nombreux (chez Grasset par exemple), ou au contraire se raréfient (chez JCLattès, beaucoup de manuscrits arrivent avec un mot de recommandation… ce qui n’influence que peu, voire pas du tout, la décision de les publier).
Un manuscrit publié a souvent une longue histoire derrière lui : séries de refus, remaniements, rendez-vous manqués, repêchage… :
Parfois, ce sont les éditeurs qui se mordent les doigts. Avant de voir son premier livre, le recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, publié, Anna Gavalda a essuyé plusieurs refus. La douzième nouvelle du recueil raconte ainsi l'histoire d'un rendez-vous manqué avec un éditeur. Il s'agit d'Olivier Cohen, fondateur des Éditions de l'Olivier, maison qui avait reçu et refusé le manuscrit. Le livre s'est vendu à près de deux millions d'exemplaires… Et tous les romans suivants de Gavalda ont dépassé les 500.000 exemplaires. Le patron de l'Olivier s'en est expliqué: «En fait, le manuscrit avait été refusé par un stagiaire de l'époque!» Depuis, l'éditeur a déjeuné avec Gavalda. Mais cette dernière continue de faire les beaux jours des Éditions Le Dilettante qui l'avait acceptée en 1999 et lui avait téléphoné quarante-huit heures après avoir reçu le manuscrit! Quant à Olivier Cohen, il a revu le fonctionnement de son service des manuscrits.
Quant aux petites maisons d’éditions, elles reçoivent plus de manuscrits qu’elles n’en peuvent traiter. (source : lesoufflenumerique.com)
Hors du circuit éditorial classique, il y a l’auto-édition, qui a aussi ses (quelques) success stories, tel l’auteur de romans noirs David Forrest :
Choisir l'auto-édition n'est pas forcément un premier choix. De nombreux auteurs, confrontés à une concurrence de plus en plus forte, sont dans l'impossibilité d'atteindre les maisons d'édition - elles-mêmes inondées de manuscrits- et donc de sortir du lot. C'est ce qu'explique Jean-Pascal Ansermoz, auteur auto-édité chez Books on Demand (BoD), interrogé par L'Express.fr. "Lors de la rentrée littéraire par exemple, une avalanche de titres s'abattent sur les librairies en quelques semaines seulement. À moins d'être édité auprès d'une des grandes maisons d'édition, vous n'avez aucune chance pour que votre livre soit remarqué durant cette période", explique-t-il. "Essayer de trouver un grand éditeur de nos jours est, à mon sens, non plus une question de qualité de texte (ils en reçoivent tellement) mais une question de chance", ajoute-t-il.
Et parmi les auteurs qui ont fait le choix de l'auto-édition, certains s'en sont très bien sortis. L'exemple le plus connu étant sûrement celui d'E.L. James avec son best-sellers Cinquante nuances de Grey (Fifty Shades of Grey), qui a commencé d'abord publié son livre sur son site Internet, puis sur le site indépendant The Writer's Coffee Shop, pour finalement, face au succès phénoménal, être publiée par une "maison d'édition papier".
Côté français, on peut citer Agnès Martin-Lugand, qui a connu une histoire similaire avec Les gens heureux lisent et boivent du café. L'écrivain a d'abord choisi l'auto-édition, puis s'est fait repérer par la maison d'édition Michel Lafon avant de dépasser dans le classement des ventes sur Amazone -pendant quelques jours- Cinquante nuances de Grey.
Même la science-fiction a son exemple type, avec Silo, le best-seller de Hugh Howey, qui a fait ses débuts en auto-édition sur Internet -pour 99 cents-, avant de devenir un phénomène, de dépasser les 500 000 exemplaires vendus et de voir Ridley Scott racheter les droits pour une adaptation (en cours d'écriture). Rien que ça. […]
Mais opter pour l'auto-édition, c'est aussi se priver de tout en système de promotion mis en place normalement par la maison d'édition, son réseau, ses contacts... Un mal pour un bien? "C'est la possibilité de revenir à des valeurs simples, comme la proximité et l'échange", confie Jean-Pascal Ansermoz. "Et là, il n'y a pas meilleur moyen que d'aller vers les gens, leur parler, leur montrer, leur donner envie". Se rendre dans des salons du livres, dans la "librairie du coin", faire sa promotion sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) et répondre directement à ses lecteurs: un travail aussi exigeant que passionnant.
Un dialogue qui, s'il est quasiment obligatoire dans le cas de l'auto-édition, n'est d'ailleurs pas forcément inexistant pour les autres auteurs. "Il faut mentionner le fait que les éditeurs ne mettent en place une stratégie marketing d'ampleur que pour une petite partie de leurs titres. Tous les autres auteurs doivent utiliser leurs propres réseaux pour vendre leurs livres", souligne Gordon Müller-Escenhbach.
Malgré toutes ces qualités, l'auto-édition n'est pas exempte de tout défaut. Pour les auteurs, elle n'est pas forcément la voie royale vers le succès, pour les lecteurs, pas forcément garante de qualité. Reste qu'elle continue d'intéresser de plus en plus d'auteurs et connaît un succès grandissant.
Source : Salon du livre: 5 bonnes raisons de s'auto-éditer, lexpress.fr
Enfin, la publication à compte d’auteur nous paraît être la solution la plus risquée financièrement tout en étant contraignante pour l’auteur : plus coûteuse que l’auto-édition, elle nécessite elle aussi d’assurer soi-même la promotion de l’œuvre pour la faire connaître de son lectorat potentiel. Cette méthode n’apporte en général que la satisfaction pour l’auteur de voir ses propres mots imprimés sous forme de livre… mais certainement pas celle de toucher un revenu de sa plume, ni même, bien souvent, celle de rentrer dans ses frais ! Avant de se lancer mieux vaut choisir avec soin l’éditeur prestataire :
L’édition à compte d’auteur consiste à payer un éditeur pour qu’il publie votre ouvrage. Or, ces éditeurs prestataires de services – qualifiés, dans les pays anglo-saxons, de vanity publishers, c’est-à-dire d’“éditeurs flattant la vanité des auteurs” – pâtissent, depuis toujours, d’une réputation exécrable. “Un éditeur à compte d’auteur sérieux et honnête – et il y en a – intervient en amont, et pas seulement pour la fabrication et le choix de la couverture. Il demande, si nécessaire, un travail de correction pour que l’ouvrage publié ne nuise ni à son image ni à celle de l’auteur. Quand il respecte son contrat, il intervient aussi en aval, pour la promotion et la distribution”, explique Paul Desalmand, auteur du Guide pratique de l’écrivain (voir ci-contre). “Cette situation idéale se présente rarement, et les arnaques sont malheureusement très fréquentes”, avoue-t-il.
Et pour cause ! L’éditeur prestataire gagne de l’argent non pas sur les ventes de votre ouvrage – les éventuels bénéfices vous reviennent –, mais sur sa fabrication et sur les divers services facturés en amont et en aval. “À la somme initialement demandée peuvent donc s’ajouter des frais supplémentaires importants si l’auteur ne réalise pas lui-même certaines étapes de la publication : mise en pages, révision, etc.”, signale 60 Millions de consommateurs dans une enquête publiée en juillet-août 2011. La facture finale peut être exorbitante – jusqu’à 8 000 € – pour un livre qui, il faut en être conscient, peinera à être vendu. Autre inconvénient, qui pénalise de la même manière les ouvrages autoédités, cette production est méprisée par les critiques littéraires et les libraires. Il est vrai que “n’importe qui peut mettre sa signature sur un livre, pourvu qu’il ait de l’argent pour financer son projet. D’où, trop souvent, des livres inconsistants. Mais on trouve aussi en compte d’auteur et en autoédition des ouvrages d’une très bonne tenue intellectuelle”, constate Paul Desalmand.
Source : L'édition à compte d'auteur : être publié à tout prix, leparticulier.fr
- Ecrivain cherche éditeur, lesinrocks.com
- Premiers romans : les coups d'essai et les coups de maître, lefigaro.fr
- Les coulisses d'un service des manuscrits, lefigaro.fr
- Editeurs cherchent chefs-d'oeuvre désespérément, lexpress.fr
- Comment réagit un comité de lecture, portaildulivre.com
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