Combien de temps lyon a-t-elle été capitale ?

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

Bonjour,
Rien ne prédisposait Lyon à devenir une capitale, « Lugdunum a d’abord été une simple colonie romaine destinée à servir de cadre juridique à un certain nombre de citoyens romains précédemment chassés de Vienne ».
Trois faits sont à retenir qui, en se conjuguant, ont contribué à définir la place de la colonie en Gaule. Sur ce point, nous citerons l’ouvrage Histoire de Lyon : des origines à nos jours, t.1.
[...] C’est d’abord le découpage administratif imposé par Auguste à la Gaule qui donna naissance à la Belgique, à la Lyonnaise et à l’Aquitaine. Or ces trois provinces se rejoignaient dans la région lyonnaise, Lyon constituant alors un magnifique poste de surveillance à l’égard de chacune d’entre elles, mieux située géographiquement que les deux autres colonies romaines de Gaule chevelue, plus excentriques, Nyon et Raurica.

C’est aussi à la même époque que sont jetées par Agrippa les bases du réseau routier gaulois. Or, ce réseau est construit en étoile autour de Lyon, vers quatre directions : l’Aquitaine, le Rhin, l’Océan (la Manche), la Narbonnaise. Certes il existe d’autres carrefours routiers en Gaule, Vienne, Lutèce, Bavai, etc., mais celui de Lyon est le plus important parce que ses voies sont tracées jusqu’aux extrémités du Pays.

Le troisième élément décisif pour l’avenir de Lyon se rapporte aux campagnes de Germanie. A partir de 12 av. J.-C., successivement Drusus, Tibère et Germanicus dirigent une série d’expéditions destinées à obtenir la soumission des peuples d’Outre-Rhin. Or là encore, c’est à Lyon que ces chefs établissent leur quartier général.
La concrétisation de ce rôle grandissant joué par Lyon est marquée, le 1er août de l’an 12 av. J.C. par l’inauguration de l’autel consacré à Rome et à Auguste.
En 12 av. J.C., par la volonté impériale, Lyon est donc devenue la capitale de la Gaule chevelue

Déclin
A partir de la fin du IIIe siècle, commence pour Lyon une vie nouvelle, marquée essentiellement par un repli de la cité. Repli administratif d’abord : Lyon cesse d’être la capitale des Gaules (en 297 selon plusieurs sources) pour devenir le chef-lieu d’une province réduite, la Lyonnaise Première ; repli topographique : la colline de Fourvière est abandonnée au profit de la rive droite de la Saône ; repli historique : la ville n’est plus mêlée, sinon très indirectement, aux grands événements qui marquent l’histoire du monde romain ; repli économique, enfin : la maitrise des grands courants commerciaux échappent aux Lyonnais

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